• L'authenticité, être pleinement soi, se montrer tel qu'on est...

    par Bertrand Duhaime

    Reliée à la Vérité, l’authenticité représente l’une des qualités indispensables des temps présents.  Il s’agit de l’état de ce qui est vrai ou exact ou dont l’origine ou la valeur est incontestable.  C’est encore ce qui est dressé dans les formes légales.  Ainsi, dans un sens, l’authenticité exprime qu’une chose est elle-même et non une autre ou qu’une réalité est telle qu’elle se présente ou se manifeste et non autrement.  Dans un autre sens, elle exprime la coïncidence ou la conformité entre la pensée, le ressenti et la parole.  En cela, c’est l’enfant qui, dans sa candeur, illustre le mieux l’authenticité, cette qualité que chacun devrait conserver, car s’il ne dit pas toujours la vérité, il reste à l’écoute de lui-même, il dit toujours ce qu’il pense et il fait ce qu’il a envie de faire, sans s’en imposer davantage. Ainsi, s’il peut déplaire aux autres, il reste satisfait de lui-même.

    Pour l’individu, elle devient l’identification entre son être et son paraître : la réalité et l’image se confondent. Elle souligne qu’un être est transparent et qu’il ne cache rien.  Autrement dit, il est fidèle à sa réalité, à ses principes et il y ajuste ses comportements de sorte que sa vie y trouve son orientation et son unité.  Dans ce cas, l’authenticité surgit d‘un approfondissement de soi-même.   En spiritualité, il s’agit de la faculté de s’accepter de façon inconditionnelle et de s’exprimer de façon parfaite.  On pourrait dire qu’elle consiste à rejeter ce que les autres peuvent dire qu’on devrait être si cela diffère de ce que le Créateur a choisi pour soi.  En cela, il n’y a rien de plus authentique, ici-bas, qu’un enfant.

    L’être authentique ne porte pas de masque : il est comme il se présente.  «What you see is what you get», voilà sa maxime.   Il est intègre, honnête, loyal et sincère.  Il  accepte ses différences, il assume sa rareté et son unicité et il agit en fonction de ses valeurs et de ses croyances, non du regard d’autrui.  Il parle comme il pense et il fait comme il dit, il vit dans la cohérence entre la parole et l’acte.  Autrement dit, il est fidèle à lui-même de sorte que ce qu’il dit reflète ses sentiments profonds.  Il se respecte et il respecte les autres.  Il vit sa vérité, celle qui se cache au centre de lui-même, se fichant des apparences.  Il vit sa vie et il laisse vivre, ne tentant jamais d’imposer ses vues ou sa perception des choses et de la réalité.  Il s’évalue à partir des critères de sa propre conscience en oubliant le regard d’autrui parce que leur appréciation tient pour lui peu d’importance.

    Ainsi, l’être authentique écarte la peur du jugement, les jeux de pouvoir, la mentalité de victime et le sabotage du perdant.  Il sait qu’il est préférable, et plus rentable à long terme, d’être lui-même que d’être bien vu et de devenir populaire.  Il évite que l’acte faux prenne forme au sens qu’il écarte ce qui s’oppose à ses inclinations et à ses intuitions.  En fait, il vit d’une façon détachée parce qu’il a éliminé le besoin de bien paraître aux yeux des autres du fait qu’il s’évalue à partir de ses propres critères et de ses valeurs personnelles.

    Chez un être, il y a une marge entre l’authenticité et ce qu’il veut faire passer pour de l’authenticité parce que, dans nombre de cas, la duplicité peut utilement servir de stratégie de survie.  N’est authentique que ce qui peut se démontrer par son degré de transparence, de vérité profonde, de consonance intérieure, car l’authenticité implique la capaauthenticitécité de se mettre à nu devant ceux qui le méritent et peuvent en faire bon usage.  Ainsi, il lui faut sortir du domaine du paraître et du vouloir plaire parce qu’être lui-même et se sentir bien dans ce qu’il fait reste la seule manière de vivre pleinement satisfait.  Il s’accepte comme il est au point de supprimer au mieux l’écart entre l’image qu’il a de lui-même et celle qu’il transmet aux autres.  Il est lui-même : il s’accepte comme il est, avec ses qualités et ses défauts, ses grandeurs et ses faiblesses, ses limites et ses espoirs, ses certitudes et ses doutes, sa confiance et ses peurs, ses aspirations et ses angoisses, bref, avec sa vulnérabilité et sa peccabilité ou, mieux dit, avec une humanité susceptible d’améliorations.  Dan son quotidien, il se montre comme il est fait et il se fait prendre comme il est.

    Le point de départ de l’authenticité réside dans l’aptitude à se réconcilier avec soi-même, à se pardonner ses apparentes carences, ce qui n’est pas toujours facile, surtout pour un idéaliste, un perfectionniste, un être imbu d’amour-propre, pour un prétentieux ou un menteur.  Comme l’authenticité implique le devoir de refléter la vérité, elle exclut le fait de porter un masque, de forcer sa nature, de faire des arrangements avec la vérité, de se faire le jouet de ses illusions, de faire des compromis avec sa conscience, de multiplier les omissions volontaires ou les mensonges pieux, de faire preuve de mauvaise foi, d’aller à l’encontre de son  idéal.  Elle se fonde sur une quête de vérité, donc sur du sincère, du véridique, du véritable, du candide, du naturel.   Elle résulte d’une bonne relation avec soi-même fondée sur la connaissance de soi, l’acceptation de soi, l’estime de soi, le respect de soi et la confiance en soi.  Elle implique le fait d’être sincère avec soi,  de s’en tenir à ce qu’on croit et d’éviter de s’embarrasser de comportements qui viseraient à tenter de compenser pour ses manques.

    Malgré les oppositions et les critiques, l’être authentique ose se lancer dans diverses expérimentations pour découvrir ce qui lui convient, ce qui est rentable et efficace pour lui, ce qui ouvre le mieux sa conscience.  C’est ainsi qu’il parvient à se libérer de croyances décadentes ou désuètes et à discerner l’action juste selon le contexte ambiant.  En effet, dans un pays libre, un être peut tout dire, mais, dans un pays totalitaire, se permettre la même liberté pourrait revenir à exposer sa vie.  Encore, dans le succès, il reste simple et modeste.  Il cherche constamment à extérioriser sa véritable nature, fuyant les simulacres et la superficialité.  Il cherche  à reconquérir les valeurs fondamentales de l’existence.

    Dans le domaine spirituel, être authentique, c’est surtout être moins ce qu’on pense ou veut être dans sa personnalité pour être ce qu’on est dans sa Réalité originelle.  Et pour cela, il faut écarter l’ego, faire le vide qui permet de faire le plein.  Être authentique, c’est être moins de ses croyances, de ses jugements, de ses préjugés, de ses arrière-pensées, bref, de ses concepts illusoires, pour céder toujours davantage de place à Qui on est, un Être de Vérité, d’Amour et de Lumière.  Car être vrai dans son individualité implique la dissolution de la personnalité.  Ainsi, être authentique, c’est vivre moins dans les résistances, fomentées par la personnalité, pour être davantage dans son individualité.  C’est accorder moins de temps à ses peurs, à ses doutes, à ses angoisses, à ses questionnements, pour en accorder plus à la confiance en ce qu’on est au plus profond de soi, un Être de puissance, de plénitude, d’éternité, d’infinité, de félicité.  Encore, pour accorder plus de temps à la simplicité, à l’humilité, à la transparence, à l’esprit d’enfance.  C’est surtout être moins dans la tête pour être plus dans le cœur qui accepte l’expérience du moment comme elle se présente, agréable ou désagréable, sachant la considérer comme la plus pertinente, du point de vue évolutif, conformément au choix de l’Intelligence cosmique.  C’est aussi vivre dans le Présent éternel sans plus se projeter dans le passé, qui n’est plus, ou dans l’avenir, qui n’est pas encore, pour vibrer plus à l’unisson de ce qui est dans l’immédiateté.

     

     

     

     

     


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  • La moralité

     

    Par Bertrand Duhaime

     

    LA MORALITÉ FLUCTUE AU GRÉ DES VALEURS DE CHAQUE ÉPOQUE… 

     

    La moralité désigne le caractère de ce qui est conforme aux principes éthiques d’une religion.

    L’être humain ne peut être dit un «être moral» que dans le sens où il détient le pouvoir de discerner l’Esprit et de choisir là vérité pour s’élaborer un système de valeur.  Il représente une créature dotée des attributs de la responsabilité spirituelle et du potentiel d’immortalité.  Toute volonté humaine qui s’occupe uniquement de prendre des décisions temporelles, donc se rapportant aux problèmes matériels de l’existence animale et végétative, est condamnée à périr en son temps.  La volonté qui prend des décisions spirituelles ou fait des choix spirituels inconditionnels s’imoralitédentifie progressivement avec l’Esprit intérieur et divin.  Ces décisions se transforment de plus en plus en valeurs de survie éternelle, car elles s’inscrivent dans une progression sans fin de services divins successifs.

    À la rigueur, bien qu’il ne fasse pas partie du vocabulaire de la vraie spiritualité, qui préfère la notion de «modération», le mot «moralité» est acceptable dans la mesure où on le définit comme une expérience vers la recherche du bien, donc qu’il contribue à acquérir plus d’être.  Sauf que,  qui peut ici donner une exacte notion du bien à part soi-même?  Car le bien ne peut être défini à partir de certaines règles établies par l’être humain qui deviendraient des critères absolus pour tous ses semblables, pour tous les membres de l’humanité.

    Il faut comprendre qu’un principe n’a jamais de valeur que celle qu’un être lui accorde personnellement par le discernement et il n’implique que lui.  Ainsi, la définition de la moralité doit être dégagée de toute recherche intéressée quelle qu’elle soit et elle ne doit s’appliquer qu’à ceux qui veulent y adhérer.  Ce n’est pas prôner l’irresponsabilité ni l’immoralité, mais le respect du libre arbitre.  Au fond, la moralité ne doit-elle pas viser à l’épanouissement véritable de l’être et de la société?  Or un être ne découvre toute sa valeur que s’il peut être différent, personnel, original, équilibré.  Le mot «moralité» pourrait être remplacé par «sens des valeurs» au sens de critères temporaires de référence.

    La moralité se fonde sur ce qui est exposé par les diverses théologies comme des faits révélés au niveau des écrits sacrés des sectes religieuses, car toutes les religions sont des sectes du fait qu’elles ne reçoivent pas un assentiment absolument universel.  Autrement dit, pour toute religion, tous ceux qui n’en font pas partie sont réputés faire partie d’une secte ou d’un groupement hérétique.  On lui attribue une aura de divinité par la croyance que ces textes sont tous directement inspirés de Dieu, même si parfois ils révèlent des contradictions entre eux.  Les droits de l’un cessent là où ceux des autres commencent.  Dans son univers, un être n’a que des droits, mais, en regard de l’autre, il détient des devoirs.

    Tout esprit libéral dégagé des préjugés reconnaîtra que l’Humanité ne s’est pas encore entendue universellement sur la notion de bien dans la moralité.  Certains préceptes moraux, transmis de génération en génération, se fondent sur l’interprétation de personnes qui vivaient dans des sociétés bien moins instruites, éclairée et affranchies que les nôtres.  Aussi apparaît-il clairement que ces préceptes du passé, tels qu’ils sont encore proclamés, revêtent peu de valeur courante et pratique aujourd’hui.  Néanmoins, certains postulats éthiques et moraux, en dehors de toute connotation religieuse ou sectaire, conservent une valeur et une portée sociale permanente, ne serait-ce que pour des raisons pragmatiques d’ordre social et de développement humain.

    Toutefois, dans la société, la moralité doit viser à amener ses membres à transcender leur nature instinctive en poursuivant des visées spirituelles.  Ainsi, elle apparaît  comme un bien supérieur à la sensualité.  Mais cette moralité ne doit pas favoriser l’expression d’une religion dominante, elle doit d’abord poursuivre des buts pragmatiques, donc se présenter comme un guide d’équité dans l’exercice des droits humains.  Considérer la moralité comme une restriction religieuse à la liberté personnelle au point de la rejeter, c’est ouvrir la porte toute grande à la criminalité.  La moralité doit empêcher la permissivité et prévenir l’exploitation du faible par le fort, du pauvre par le riche, de l’ignorant par l’instruit, du simple par l’autoritaire.  Elle doit défendre les libertés de penser, de parler et d’agir dans les limites nécessaires d’une société stable.   Elle doit fournir à chacun les moyens de se réaliser.  Elle doit favoriser la poursuite du bonheur.  Elle doit assurer la sécurité de la personne et de ses possessions.  Elle doit aussi stimuler à une quête spirituelle libre et éclairée.

    À proprement parler, la morale n’a aucun fondement cosmique puisque des lois y suppléent.  Ce n’est pas parce que le spiritualiste ou le mystique refuse la morale qu’il dconfessionnalevient laxiste: il se sait soumis aux lois de la vie, qui, par le jeu de cause à effet, peuvent l’élever ou l’abaisser, l’aider à s’accomplir ou à se détruire.  La morale est un ensemble d’édits et de critères formés par la société et la religion par laquelle l’Humanité veut se protéger artificiellement.  Mais, dans son application, elle implique toujours une contrainte arbitraire.  Elle uniformise les interdits alors que, dans la réalité, une chose peut convenir à l’un qui ne convient pas à d’autres.  Ainsi, elle standardise les normes et brime la personnalité.  Rien n’est mauvais en soi.  Le bien et le mal naissent dans le mental de celui qui les conçoit, alors que ces notions ne contribuent qu’à l’enfermer dans la densité et la dualité.

    En soi, la morale doit favoriser l’acquisition de ce qui est nécessaire pour l’accomplissement du plan humain.  Chacun doit s’édifier un système de valeurs.  La morale ne doit donc pas devenir inhibitrice de l’évolution personnelle.  Elle doit s’offrir comme un instrument.de maîtrise pour contrer les effets de l’inertie et de la gravité de la matière.  En ce sens, l’immoralité est moins préjudiciable que l’amoralité, car cette inertie du sens des valeurs tue la conscience elle-même.  La seule morale qui puisse être prise en considération, c’est le système de valeurspersonnel que la personne doit édifier progressivement pour connaître une vie équilibrée.  Les normes traditionnelles ont fait faillite, conduisant plus souvent au fanatisme et au sectarisme qu’à la libération.  Chacun doit comprendre le sens de sa liberté pour atteindre sa fin ultime.  On peut trouver dans les expressions propreté du miroir mental, santé psychique et odeur de sainteté des synonymes du mot moralité.

    L’état de spiritualité que cherche à réaliser l’amour, par le cœur, est amoral, en ce sens qu’il transcende les conceptions des époques, des cultures et des sociétés.  Et même si elle n’en conçoit pas la signification et la portée complètes, l’Humanité s’ouvre quand même à cette réalité.  L’Esprit se rit des critères subjectifs du mental qui classe tout dans des catégories de bien et de mal.  Pour lui, tout est, tout simplement.  Du reste, le mal n’est jamais dans une chose, mais dans l’usage qu’on en fait.  Le mal réside dans le manque de pureté d’intention ou dans l’abus en trop ou en pas assez.

     


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  • le sourire

    Par Sandrine VAN PARIS

     

     

    Je sème.

     

     


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  • Le libre-arbitre

     

    Par Bertrand Duhaime

     

    LIBRE ARBITRE OU PRÉDESTINATION?

     

    Le profane définit la faculté du libre arbitre comme le droit conféré à l’homme de se déterminer ou de faire ses propres choix par la seule volonté, hors de toute sollicitation extérieure ou comme le pouvoir de la raison de choisir d’elle-même entre des contraires.  On devrait plutôt le définir comme la volonté consciente de faire quelque chose qui ne subit aucune contrainte extérieure, mais procède d’un être entièrement maître de lui-même.  En fait, il exprime le pouvoir de créer sa propre réalité, heureuse ou malheureuse, parce que la liberté permet tout.   En fait, l’être humain ne détient qu’une liberté, celle d’exprimer l’amour ou de faire le bien, en tant qu’elle est prévenue et aidée par la grâce, puisque, faire le mal, c’est de l’esclavage.  La Vie s’ordonne sûrement autour d’un but que la majorité ignore, mais qui révèle un invisible dessein, appelé le Plan divin ou la Volonté divine, élaboré avec force, de fachoix-libre-arbitreçon permanente, à travers les âges (le temps et l’espace).  À l’intérieur de ce plan, le Créateur a prévu une bulle d’expérience, qui inclut le libre arbitre, à une fin particulière.  Mais les êtres intelligents qui y agissent sont doués d’une certaine capacité de choisir les moyens de se réaliser, de s’inscrire dans le Plan cosmique, mais ils n’ont évidemment aucun empire sur le But ultime de la Vie universelle.  Aujourd’hui, en cette phase d’Ascension,  la volonté doit stimuler à dire oui au retour à la Source originelle.

    Pour sa part, la loi du Libre Arbitre exprime le fait qu’un être peut faire ce qu’il veut.  Il peut exercer ses choix d’une certaine manière sans s’attirer de sanction.  De ce fait, en lui, comme dans son univers, rien ne pet se produire sans qu’il en donne consciemment ou inconsciemment le commandement.  Mais du fait que prévaut partout la loi de la Causalité ou de la Justice immanente, le libre arbitre impose une grande responsabilité, représentant à la fois un fardeau et un bienfait, selon le principe de la compensation, de répercussion ou de la rétribution.  Il a été dit : «Que ma Volonté soit faite et que meurent les rebelles à cette Volonté.»  Ainsi, le libre arbitre permet aux âmes incarnées de faire leur propre volonté au lieu d’accomplir celle de Dieu.  Car, si le Créateur voulait absolument que tous les êtres obéissent strictement à ses lois, il ne permettrait pas qu’elles soient violées.  Le libre arbitre donne le libre choix, qui ne peut que s’affiner avec le discernement et la sagesse.  Où résiderait la liberté de l’être humain, s’il devait accomplir la volonté d’un autre plutôt que la sienne.  Si Dieu condamnait un être pour une expérience qui diffère de sa volonté, il agirait en tyran, en sadique et en hypocrite, non en père-mère amoureux.  Heureusement, pour former à l’audace et à l’héroïsme, le Créateur n’a émis aucune interdiction, se contentant de laisser agir les lois naturelles.  Il a donné le libre arbitre pour qu’un être puisse éprouver la joie de se sentir parfaitement libre.  Aussi faut-il qu’il cesse de chercher la bonne façon de plaire à Dieu, de le vénérer et de le servir, d’obéir à ses lois en assumant son destin fondé sur le libre arbitre.  Dieu n’a pas besoin d’être vénéré, servi, obéi et il n’existe pas de bonne ou de mauvaise manière d’aller à lui.  Dans sa plénitude imperturbable, Dieu n’éprouve aucun besoin, aucune attente.  Il est tout simplement et il est tout, il a tout et il ne manque de rien.

    Mais le libre arbitre ne suggère jamais que l’être humain puisse faire tout ce qu’il veut, agir comme il le veut, commettre n’importe quel acte, sans crainte de déclencher des conséquences.  La Causalité régit sa vie.  Toutefois, nul n’a besoin de vivre dans la crainte, de s’empêcher de vérifier ce qui est bon et ce qui est mal.  Nul n’a besoin de se sentir menacé pour évoluer.  Chacun peut faire ses propres règles et établir ses propres consignes.  Chacun peut choisir qui il veut être et dans quel genre d’univers il veut vivre.  Personne d’autre que lui ne le jugera.  Si le Créateur avait souhaité, dès le départ, qu’un être soit parfait et qu’il fasse tout à la perfection, il l’aurait gardé dans l’état de perfection originelle, un état de perfection totale, où il résidait.  Pour se découvrir et connaître son Soi, pour se découvrir comme il est et veut être, tout individu doit avoir le choix d’être autre chose.  Dieu ne peut châtier un être pour un choix qu’il a placé devant lui, qu’il a rendu possible.  Alors, chacun peut choisir sa voie, en acceptant les conséquences inéluctables qui lui est inhérente.  Chacun peut faire ce qu’il veut sans crainte d’être puni, mais il doit penser aux conséquences personnelles et collectives de ses chois.  Il doit prévoir le résultat de l’application des lois naturelles.

    La majorité des êtres humains font peu de choix conscients, laissant la pulsion de survie ou d’adaptation décider à leur place.  Pourtant, le pouvoir de choisir dont ils disposent est d’une grande portée.  Les circonstances physiques peuvent exercer une contrainte plus ou moins puissante sur l’individu.  Aussi doit-il percevoir la loi des choix, à la fois, en termes de pouvoir et de responsabilité.  Chacun peut décider de sa façon de réagir aux circonstances extérieures.  Il conserve ce pouvoir tout au long de sa vie.  L’homme ordinaire pense souvent que ce n’est pas lui qui choisit,  Il croit que les aléas de sa vie proviennent de l’intervention d’un partenaire, de sa famille, de son patron, de ses amis, du sort, du hasard ou, même de Dieu.  Même là, il devrait comprendre qu’il conserve toujours le choix, pour peu qu’il soit conscient, que chacun de ses choix a une conséquence.  Même le fait de ne pas choisir constitue un choix.  Aussi n’est-il pas forcé de toujours choisir ce qui est le plus facile, ce qu’il fait généralement.  S’il était plus attentif à ses intuitions, il n’attendrait pas qu’un problème surgisse pour faire ses choix.  Surtout, il devrait savoir que le subconscient attire dans sa vie les expériences et les personnes dont il a besoin pour apprendre ce qu’il a à apprendre, même si les résultats ne plaisent pas toujours à son être conscient.

    S’il comprend la dynamique de la vie, la conduite de chaque être humain peut devenir plus volontaire et déterminée.  Cette compréhension permettrait à chacun d’eux de faire des choix plus éclairés et d’assumer la pleine responsabilité de ses décisions, cessant de considérer sa vie comme une fatalité.  Au lieur d’errer dans la vie en se demandant s’il est sur la bonne voie, s’il est bien accompagné, s’il exerce le bon métier ou la bonne profession, s’il œuvre dans le bon domaine, il réaliserait qu’il a choisi tout cela pour comprendre quelque chose.  De cette reconnaissance découlerait le pouvoir d’accepter le résultat de ses choix, conscients ou inconscients, de prendre la responsabilité de sa vie et de faire de nouveaux choix plus appropriés, s’il est insatisfait de son existence présente.  C’est dans les circonstances où il se sent le plus démuni qu’un individu doit se souvenir de ce pouvoir de choisir.  L’énergie créatrice de la vie habite tout être humain, d’où il jouit de la faculté d’exprimer ce qu’il est.  Chacun peut choisir de créer et de s’exprimer de manière à être en contraction ou en expansion.  Alors, même lorsqu’il croit qu’il n’a pas le choix, parce qu’il est pris de peur ou qu’il  est bloqué, il peut diriger autrement ses énergies créatrices et déterminer la forme que prendra son évolution.  Encore faut-il savoir que, avant de naître, chaque être s’est tracé un plan de vie, sous le regard des Maîtres du Karma, qu’il doit exécuter au meilleur de sa compréhension et de ses moyens.  Le libre arbitre ne lui permet pas de contester ce plan de vie, inaliénable, mais à découvrir comment le réaliser.

    C’est une caractéristique inéluctable de la vie que l’être humain vit dans un monde qu’il façonne par ses choix conscients ou inconscients, donnant ainsi naissance à une réalité dont il est le seul maître.  L’être humain peut déterminer le cours de son existence puisque ses décisions lui appartiennent.  Il détient la faculté de choisir la voie qu’il veut et de créer son destin à sa guise en suivant les spirales positives ou négatives de la conscience.  Tout être peut donc accepter ou rejeter le Plan divin, les lois divines, la possibilité de vivre dans la conscience de l’Amour, de l’Ordre et de l’Harmonie.  Ce don du libre arbitre, prévu par le Créateur, implique une série d’incarnations à l’intérieur de la demeure de l’espèce humaine.  En conséquence, en entrant dans le courant de la vie, l’âme doit accepter de poursuivre un certain nombre de cycles de vie.  Puisqu’elle a accepté de glorifier la Réalité divine, elle peut faire son ascension vers la Présence unique dans l’Échelle de l’Évolution.  Celle qui a choisi de glorifier l’ego humain connaît la seconde mort, par renoncement au Moi divin, pouvant se détruire d’elle-même définitivement.  Alors, passant simultanément par le Feu sacré, toutes ses énergies sont renvoyées dans le Grand Soleil central pour être correctement polarisées de nouveau.

    En vérité, c’est à titre de bienfait sublime que le Créateur a donné le libre arbitre à l’espèce humaine, créée originellement à son image et à sa ressemblance.  Mais celle-ci s’est condamnée précisément par le mésusage de ce présent, soit par le choix prématuré de sortir du Paradis terrestre avant d’y avoir acquis sa pleine maturité de conscience, ce qu’aurait signalé le Créateur.  Mais si elle comprend son erreur et décide désormais de faire de meilleurs choix, elle pourra retrouver son chemin jusqu’au Trône de la Grâce et elle y recevra l’affirmation de sa propre autorité, telle que Dieu la lui a conférée.  Par elle-même, elle doit commencer par découvrir sa raison d’être et la nécessité de se dévouer au Dessein du Créateur.  Chaque membre de l’espèce humaine peut avoir recours à son libre arbitre, comme il peut laisser à quelqu’un d’autre le soin de créer sa réalité à sa place.  La majorité des êtres humains laissent justement à d’autres le soin de créer leur réalité à leur place et de la leur imposer.  Ils se livrent de façon tacite aux décisions des gouvernements, aux courants des médias, à la manière dont on se sert d’eux.  Les masses permettent aux gouvernements et à bien d’autres puissances d‘agir en leur nom comme ils l’entendent.  Encore aujourd’hui, la conscience de la Terre est caractérisée par une attitude de complaisance et de démission.  La majorité demande aux autres d’agir et de décider à sa place, ne tenant nullement à assumer quelque responsabilité que ce soit.  Elle demande sans cesse à quelqu’un d’autre de lui dire quoi faire.  Ensuite, on se plaint de l’arbitraire apparent de la vie.

    Fondamentalement, par la loi de la Sélection des âmes, instaurée en 1985, le libre arbitre devrait se résumer dans le choix d’avancer vers Dieu ou de tomber dans le Brasier du Feu purificateur, car, ontologiquement, pour le salut de chacun, il n’existe qu’un choix, celui de servir la Lumière en promouvant la réalisation du Plan du Créateur.  Mais certains sont d’avis que l’Absolu ne demande pas mieux que l’être humain se réalise en se détachant complètement de lui pour exercer sa complète souveraineté.  C’est la beauté du monde où, de par les multiples différences, tout peut s’affirmer, même les positions apparemment les plus diamétralement opposées.

     

     


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  • La tristesse

     

    Par Sandrine VAN PARIS

     

     

    Je suis.


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